Implantation directe à l’étranger : est-ce une stratégie réellement proactive ou plutôt imposée ?

Les opportunités de développement ne manquent plus réellement pour les entreprises françaises. Entre l’accélération constante des flux commerciaux mondiaux et la montée en puissance des économies émergentes, les sociétés ont toutes les chances de bien assurer leur expansion. Cependant, il convient également de rappeler qu’en matière d’exportation, les entreprises sont tenues de se soumettre à un certain nombre d’exigences. Les barrières douanières, le protectionnisme non tarifaire, l’accès aux circuits commerciaux… tous ces éléments (entre plusieurs autres) contribuent à freiner les dirigeants dans leur projet d’exportation.

L’implantation directe à l’étranger est-elle un choix ?

Lorsqu’une entreprise décide de s’implanter directement à l’étranger, c’est (en principe) parce qu’elle perçoit cette stratégie comme étant la meilleure pour assurer son développement de portefeuille client à l’international. Mais dans bien des cas, il se pourrait en effet que la décision leur soit imposée « indirectement ». Quand on prend en compte toutes les obligations auxquelles on est obligé de se soumettre pour l’internationalisation, il est clair que le fait de s’implanter directement apparaît comme étant la solution la plus simple. De plus, dans certains pays, seule cette option est possible si l’on veut assurer le développement de portefeuille client à l’international. C’est le cas par exemple avec l’Inde, les USA, le Brésil, ou encore l’Indonésie. Ces pays ont mis en place de fortes barrières non tarifaires, lesquelles sont destinées à mieux contrôler la mise en concurrence avec les acteurs nationaux. L’implantation directe reste en fin de compte un moyen rapide pour que l’entreprise puisse adapter son modèle et s’ouvrir facilement à l’international. Il devient plus facile de bien se positionner dans la course dans ces conditions.

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Quelques avantages au fait de s’implanter directement

Que la stratégie d’implantation directe puisse résulter d’une proactivité ou qu’elle soit une imposition, il n’en demeure pas moins que c’est une méthode qui peut être très avantageuse. C’est d’ailleurs l’un des meilleurs moyens d’assurer son développement de portefeuille client à l’international. Il permet de changer de modèle économique dans le but d’améliorer la compétitivité de l’entreprise. Il faut savoir que la pression concurrentielle peut être particulièrement intense. L’implantation locale sera le meilleur moyen en vue de mieux appréhender les relations commerciales avec ses clients. Lorsqu’on bénéficie d’une présence en propre à l’étranger, on peut aussi en profiter pour créer une base industrielle servant à bien se positionner et à réduire en même temps ses coûts de production ou logistique.

Les risques et défis liés à l’implantation directe à l’étranger

Il y a aussi des risques et défis importants liés à l’implantation directe à l’étranger. Tout d’abord, le coût de cette opération peut être très élevé : les investissements nécessaires pour implanter une filiale sont souvent conséquents et peuvent peser sur la trésorerie de l’entreprise. Cela implique aussi de solides connaissances en matière juridique, fiscale et sociale du pays choisi.

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S’adapter aux différences culturelles est un vrai défi. Le management devra notamment apprendre à travailler dans un contexte interculturel afin de pouvoir communiquer efficacement avec ses employés locaux. Les compétences interculturelles constituent ainsi une clé importante du succès d’une implantation directe.

Il ne faut pas oublier que l’entreprise doit aussi faire face à la concurrence locale toujours présente et qui peut parfois être forte ; bien qu’une étude minutieuse préalable permettra d’envisager les solutions adéquates pour entrer sur le marché visé sans compromettre la situation financière de la société française.

Il faut souligner que certains entrepreneurs se voient contraints de choisir entre deux options : soit ils ferment leur entreprise faute d’un environnement économique peu propice ou insuffisamment favorable, soit ils décident plutôt de tenter leur chance à l’international même si c’est via une implantation directe qui s’avère souvent plus complexe et nécessite des compétences spécifiques.

Alternatives à l’implantation directe : quelles sont les options ?

L’implantation directe à l’étranger ne convient pas à toutes les entreprises. Il existe d’autres alternatives pour pénétrer un marché étranger.

La première option est celle de la vente en ligne. Au lieu d’ouvrir une filiale à l’étranger, l’entreprise peut vendre ses produits ou services sur Internet et les expédier directement depuis son pays d’origine. Cette méthode présente des avantages tels que la réduction des coûts logistiques et administratifs ainsi qu’une plus grande flexibilité dans la gestion du stock.

Une autre option est le partenariat avec une entreprise locale. Dans ce cas, il s’agit d’un accord commercial entre deux sociétés qui permettra de distribuer les produits ou services de l’entreprise française via un réseau local existant. L’avantage principal est la connaissance approfondie du marché local par le partenaire local, ce qui facilitera grandement les choses pour l’investisseur.

Il y a aussi le choix de faire appel aux services d’un distributeur-importateur, qui se chargera non seulement de distribuer les produits, mais aussi de leur importation et de leur vente sur place. Cela peut être particulièrement utile lorsque certains aspects juridiques sont complexes (comme dans certains pays asiatiques) ; cependant, cette solution implique souvent moins de contrôle opérationnel sur le terrain.

Il appartient donc à chaque entreprise française souhaitant investir véritablement dans un marché international selon sa propre stratégie commerciale globale de choisir entre ces différentes options en fonction des capacités financières et des compétences dont elle dispose.

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