Des confusions persistent dans les registres du Kennel Club du Japon, où certains Spitz japonais ont longtemps été inscrits sous la dénomination de Spitz allemand. Pourtant, les standards de race, reconnus internationalement, imposent des distinctions précises et non interchangeables.
Les différences entre ces deux races s’expriment à travers la morphologie, le tempérament et même les exigences de soins quotidiens. Leur histoire respective reflète des trajectoires d’élevage distinctes, façonnées par des contextes culturels et géographiques propres.
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Plan de l'article
- Deux races, deux histoires : comprendre l’origine du spitz japonais et du spitz allemand
- Quelles différences physiques et comportementales distinguent vraiment ces deux spitz ?
- Vivre avec un spitz : besoins, entretien et conseils pour bien choisir
- Pour aller plus loin : ressources et astuces pour passionnés de chiens
Deux races, deux histoires : comprendre l’origine du spitz japonais et du spitz allemand
Sous le terme générique de race spitz, deux parcours se détachent nettement. Le spitz japonais, ou nihon supittsu, voit le jour au début du XXe siècle au Japon. Il est le fruit d’un travail minutieux de sélection, à partir de spitz européens importés auxquels le spitz allemand blanc a apporté sa touche. Ce chien élégant a été façonné pour répondre aux attentes locales tout en s’alignant sur les critères occidentaux, sous l’œil attentif du kennel club japonais. La fédération cynologique internationale (FCI) lui accorde sa propre reconnaissance en 1964, validant ainsi la spécificité de la race spitz japonais, distincte des autres chiens de type spitz.
De l’autre côté, le spitz allemand revendique des racines bien plus profondes. Son histoire s’ancre dans le nord et l’est de l’Allemagne, régions où il accompagne bergers et agriculteurs depuis des générations. Plusieurs déclinaisons existent : spitz nain (pomeranian), spitz loup, spitz moyen. Cette multiplicité, déjà formalisée au XIXe siècle, a fait du spitz allemand une pièce maîtresse de l’évolution des races de chiens européennes.
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Si les deux lignées partagent une silhouette typique, museau effilé, oreilles dressées, queue recourbée,, leurs histoires respectives, marquées par l’influence des éleveurs japonais ou allemands et par la reconnaissance internationale, leur confèrent des identités bien affirmées. La famille des chiens de type spitz s’avère aussi plurielle qu’inventive : du spitz finlandais à l’akita, chaque pays façonne son spitz selon ses traditions et ses besoins.
Quelles différences physiques et comportementales distinguent vraiment ces deux spitz ?
La parenté saute aux yeux, mais les distinctions ne manquent pas. Sur le plan de la taille, le spitz japonais adulte se situe entre 30 et 38 cm au garrot. Le spitz allemand, quant à lui, se décline dans un éventail de formats : du spitz nain qui flirte avec les 20 cm jusqu’au spitz loup qui atteint sans peine les 50 cm. Entre les deux, le spitz moyen propose une alternative, alors que le japonais conserve une silhouette stable et homogène.
Le pelage distingue également ces deux races. Le spitz japonais arbore un poil long, dense, d’un blanc éclatant, doux au toucher, avec un sous-poil fourni qui le protège des intempéries. Le spitz allemand, lui, joue la carte de la variété : robe blanche, noire, brune, orange, gris-loup, avec une texture parfois plus volumineuse et une collerette accentuée, notamment chez le spitz nain loulou.
Leur personnalité s’exprime aussi différemment. Le spitz japonais charme par sa douceur et son tempérament posé. Peu enclin à donner de la voix, il s’adapte facilement à la vie en appartement, apprécie la compagnie et fuit le tumulte. Le spitz allemand, de son côté, se fait remarquer par sa vigilance et son attachement à la famille. Son instinct d’alerte le pousse à aboyer régulièrement, en particulier chez les petits gabarits comme le nain loulou poméranien.
Quant à la longévité, la différence reste minime : que l’on parle du spitz japonais ou du spitz allemand, la plupart atteignent voire dépassent les 12 à 14 ans, à condition de bénéficier d’un suivi vétérinaire sérieux et d’un entretien régulier du pelage.
Vivre avec un spitz : besoins, entretien et conseils pour bien choisir
L’adoption d’un spitz japonais ou d’un spitz allemand implique un engagement durable. Ces chiens de compagnie, très attachés à leur foyer, ont besoin d’une présence réelle et d’attention au quotidien. Le spitz japonais séduit par sa réserve : il supporte la solitude avec modération, mais recherche les échanges. Le spitz allemand, plus expressif, se montre protecteur, parfois bruyant, et demande un environnement structurant, surtout pour le spitz nain.
L’entretien du pelage fait partie du quotidien. Un brossage soigneux, deux à trois fois par semaine, permet d’éviter les nœuds et limite la perte de poils, particulièrement lors des périodes de mue. Le bain, quant à lui, ne doit être pratiqué qu’en cas de nécessité : un lavage excessif affaiblit le sous-poil. Il convient aussi de porter une attention particulière à la santé des yeux, des oreilles et des dents pour prévenir tout problème.
L’alimentation doit être adaptée à la morphologie et à l’activité du chien. Optez pour des croquettes de qualité, ajustez les portions en fonction de l’exercice physique, et surveillez le poids, surtout chez le spitz nain qui a tendance à prendre du volume.
Avant de faire votre choix, il s’avère nécessaire de réfléchir à la compatibilité de la race avec votre quotidien :
- Avez-vous des enfants ou d’autres animaux à la maison ?
- Quel est l’espace dont vous disposez ?
- Combien de temps pourrez-vous consacrer à l’entretien et aux promenades ?
Quel que soit le type, le spitz s’épanouit auprès d’un maître attentif, capable de poser un cadre stable et d’offrir une stimulation adaptée à son énergie.
Pour aller plus loin : ressources et astuces pour passionnés de chiens
Explorer l’univers des races spitz ouvre la porte à une vaste diversité de lignées et de tempéraments, bien au-delà du spitz japonais et du spitz allemand. Les amateurs trouveront dans les publications de la fédération cynologique internationale (FCI) et du kennel club des descriptions détaillées, des standards précis, et des tableaux comparatifs pour chaque variété. D’autres races proches, comme le spitz de Norrbotten, le spitz finlandais ou le spitz des Wisigoths, enrichissent la mosaïque du type spitz en Europe et ailleurs.
Les forums spécialisés constituent un terrain d’échange dynamique : on y partage expériences, recommandations d’éleveurs sérieux, astuces pour la vie quotidienne avec ces chiens vifs. Les discussions, qu’elles soient francophones ou internationales, abordent la socialisation, l’éducation, l’entretien du pelage ou l’alimentation. Les passionnés d’akita ou de spitz japonais nihon apprécient tout particulièrement les analyses de comportement et les témoignages concernant la cohabitation avec d’autres animaux.
Consulter régulièrement sites officiels, ouvrages spécialisés ou bases de données vétérinaires permet d’adopter une démarche éclairée, basée sur l’observation et la connaissance. La presse spécialisée et les podcasts consacrés aux chiens de type spitz proposent également des reportages approfondis, des rencontres avec des éleveurs, des visites d’expositions, aussi bien en France qu’à l’étranger.
Voici quelques pistes pour nourrir votre curiosité et affiner vos connaissances :
- Explorer les standards de race sur le site de la FCI
- Assister à des expositions pour observer la diversité des spitz
- Échanger avec des clubs canins reconnus, en France, en Europe ou au Canada
Face au spitz, il ne s’agit pas seulement de choisir une race : c’est une question d’affinité, d’énergie et de mode de vie. À chacun de trouver le compagnon qui lui ressemble, pour écrire sa propre histoire au sein de cette grande famille à la fois fière et attachante.