Bien que les chiffres du tabac soient en nette régression, la France continue de compter près de 13 millions de fumeurs. L’augmentation progressive du prix du paquet de cigarettes, la multiplication des alternatives nicotiniques et les efforts de sensibilisation se sont montrés efficaces, mais la France ne s’est pas encore débarrassée de son surnom peu flatteur de « Cheminée de l’Europe ». Votre vie est quotidiennement rythmée par la cigarette et vous souhaitez œuvrer pour une vie sans nicotine ? Vous allez devoir choisir une méthode adaptée à votre niveau de dépendance, votre comportement ou encore vos habitudes.
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Comment choisir la méthode adaptée ?
Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise méthode lorsqu’il s’agit de sevrage tabagique. Il y a plutôt des méthodes adaptées (ou pas) à son niveau de dépendance, à son mode de vie et à ses habitudes de consommation du tabac. Chaque fumeur est unique, et sa façon d’arrêter le sera forcément aussi. Comment faire pour déterminer la méthode la plus adaptée ? La réponse réside dans l’historique du fumeur. Aussi, est-il utile de se poser un ensemble de questions qui permettent de dresser son profil : a-t-il déjà arrêté de fumer pendant une période ? A-t-il déjà bénéficié d’un suivi médical ou de l’accompagnement d’un tabacologue ? Quelle a été la cause de la rechute ? Combien de cigarettes fume-t-il par jour et depuis quand ? Enfin, rappelons qu’au-delà de la méthode choisie, la motivation est la clé d’un sevrage tabagique réussi et surtout qui dure. Et fort heureusement, des astuces permettant l’arrêt de la cigarette existent.
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Les méthodes les plus efficaces pour arrêter de fumer
Si vous avez déjà essayé d’arrêter de fumer, vous avez sans doute opté pour la méthode « vintage », qui consiste à décider, à serrer les dents puis attendre des jours meilleurs. Aujourd’hui, vous allez pouvoir compter sur un bel arsenal d’approches, mais toutes ne sont pas bonnes à prendre. Evitez par exemple la clonidine, les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine, les anorexigènes, la mésothérapie ou encore le laser. Ces stratégies thérapeutiques (parmi d’autres) sont déconseillées par la Haute Autorité de Santé (HAS). Quelles sont donc les « bonnes » méthodes pour arrêter de fumer ? La réponse dans la suite !
Les thérapies cognitives et comportementales
Le moins que l’on puisse dire à propos de cette méthode, c’est qu’elle a largement fait ses preuves outre-Atlantique. Selon une étude réalisée aux Etats-Unis, les thérapies cognitives et comportementales (TCC), seules ou associées à des substituts nicotiniques / médicaments, se révèlent plus efficaces que les autres méthodes de sevrage tabagique.
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Les substituts nicotiniques
Quand ils sont utilisés à bon escient, les substituts nicotiniques se rapprochent du niveau d’efficacité des TCC. Inhalateur de nicotine, patch, gommes, pulvérisateur buccal, pastille… on trouve plusieurs sortes de substituts nicotiniques en pharmacie. Les médecins conseillent de les utiliser au dosage juste car, si le taux de nicotine n’est pas assez élevé, les substituts n’auront pas l’effet souhaité. Aussi est-il important de suivre le mode d’emploi du produit. D’un autre côté, tout dosage exagéré pourra aggraver la dépendance à la nicotine. La prudence est donc de mise.
Les médicaments
On peut avoir recours aux médicaments quand les substituts nicotiniques n’ont pas produit l’effet désiré ou si le sevrage tabagique n’a pas abouti. Cela dit, des médicaments tels que le bupropion LP et la varénicline nécessitent un suivi médical et ne sont prescrits qu’en deuxième intention aux adultes ayant une dépendance tabagique forte. Attention toutefois car bien qu’ils soient efficaces en matière de sevrage tabagique, les médicaments sont aussi responsables d’effets indésirables plus ou moins importants. A titre d’exemple, la varénicline est contre-indiquée chez les femmes enceintes.
Les médecines douces
Les médecines douces telles que l’acupuncture, l’acupression, l’hypnose, l’homéopathie ou encore les cigarettes sans tabac peuvent constituer des alternatives intéressantes pour arrêter de fumer. En réalité, elles servent surtout à compléter un traitement à base de TCC ou de médicaments, ou une combinaison des deux (sous certaines conditions). Tout cela pour dire que les médecines douces ne sont pas d’une grande utilité lorsqu’elles sont utilisées en première intention pour arrêter le tabac.
La cigarette électronique
La cigarette électronique a connu un véritable essor ces dernières années comme alternative viable à la cigarette classique. Ce dispositif ne manque pas d’atouts, notamment le fait de pouvoir contrôler son dosage de nicotine pour l’éliminer progressivement, sans les dangers traditionnellement associés au tabac. On peut aussi s’amuser à changer de saveur d’e-liquide. Attention toutefois à ne pas excéder le dosage de nicotine correspondant à votre profil de fumeur et à ne pas prolonger le vapotage « par plaisir ».